Repère :

Indépendance : contretemps binaires.

Partitions.

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Présentation.

Ces exercices vont vous faire travailler votre indépendance, c’est-à-dire votre capacité à utiliser vos membres (mains ou pieds) à n’importe quel endroit d’un morceau. Ils sont écrits en binaire : chaque temps peut être divisé en deux.

Concrètement, vous allez jouer des croches (1 et, 2 et, 3 et, 4 et) de manière répétée, puis placer de nouvelles notes par-dessus ce « tapis » de croches. Dans le langage musical, la répétition d’un même motif est appelée ostinato, tandis que le membre indépendant joue la mélodie, qui peut varier.

Chaque exercice tient sur 2 mesures. Sur la première, la mélodie se joue sur les temps. Sur la seconde, elle se joue sur les contretemps. Chaque exercice est ensuite proposé avec une variante mélodique, plus étoffée.

Vous avez accès à deux partitions d’exercices : une version classique, précisément écrite pour cymbale (ride ou charleston), caisse claire et grosse caisse ; et une version simplifiée. La partition simplifiée permet de mieux comprendre la structure rythmique, et permet d’étendre les possibilités (jeu au pied au charleston, doubles grosses caisses, etc.) avec peu d’informations à déchiffrer. Vous choisirez l’un des deux ostinatos de la ligne supérieure et typiquement, vous jouerez droite et gauche avec les mains et l’autre membre avec le pied.

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Démonstrations.

Droite/Gauche + Pied.

Voici une démonstration où la grosse caisse joue la mélodie (figure 1). Il peut être difficile (car inhabituel) de la placer sur la main gauche. Pour vous aider, vous pouvez accentuer la main qui joue à l’unisson de la grosse caisse. Une fois que vous êtes à l’aise avec ce mouvement, rééquilibrez les mains, voire essayez de nouvelles interprétations.

Figure 1 : Deux variantes de l’exercice, en accentuant à l’unisson de la grosse caisse. Puis démonstration simple.
Tempo : 90 pulsations par minute.

Gauche/Pied + Droite.

Ces exercices servent d’abord à travailler l’indépendance. Cela dit, il est important de contrôler les ostinatos, et d’en faire un soutien de votre jeu plutôt qu’une contrainte. La démonstration suivante fait entendre une telle perte de contrôle ; courante avec le pied (figure 2).

Figure 2 : Démonstration simple, puis avec erreur (coup de grosse caisse à la fin).
Tempo : 90 pulsations par minute.

Droite/Pied + Gauche.

Comme d’habitude, vous ferez chaque exercice lentement et longtemps, en vous concentrant sur votre corps. Il arrive qu’on croit réussir une indépendance, mais c’est une autre, semblable, qu’on est en train de jouer. Sur la partitition « classique », regardez la première mesure de F puis la première mesure de A : les cellules de 2 croches avec l’autre membre sur le temps sont les mêmes dans les deux cas.

La démonstration suivante montre combien il est fluide de passer d’un modèle d’exercice à un autre, et donc de s’y perdre (figure 3).

Figure 3 : Route : Droite/Pied + Gauche ; Gauche/Pied + Droite ; Gauche/Droite + Pied ; puis route contraire.
Tempo : 90 pulsations par minute.
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Usages.

Faites ces exercices pour leur valeur technique, mais essayez toujours de les rendre musicaux : il arrive d’en sortir des choses intéressantes.

La ligne mélodique sur le temps puis en contretemps est par exemple très utilisée ; avec des variations mais aussi telle quelle (figure 4).

Figure 4 : Extrait de Muramasa de Periphery.
℗ Sumerian, Century Media, Roadrunner. 2012.

Jeu en backbeat.

Télécharger la partition backbeat (PDF, 37 Kio)

Un backbeat est une séquence rythmique dont on accentue les temps faibles.

Dans les mesure à 4 temps que nous utilisons, les accents vont tomber sur 2 et 4 (1, 2, 3, 4 / 1, 2, 3, 4). Nous pouvons aussi interpréter les temps à la blanche plutôt qu’à la noire, et donc compter comme ça : 1, B, 2, B / 3, B, 4, B. Enfin, pour un effet encore plus ralenti, nous pouvons interpréter les temps à la ronde, et donc compter comme ça : 1, B, C, D / 2, B, C, D.

Regardez la démonstration suivante pour mieux comprendre et entendre l’effet produit (figure 5) : 8 mesures de backbeat sont jouées à la ronde, puis 8 à la blanche et enfin 8 à la noire.

Figure 5 : Différentes interprétations en backbeat, en gardant la main gauche sur la charleston puis sur la caisse claire.
Tempo : 120 noires par minute.

Travaillez par étapes pour libérer votre accent, en vous concentrant d’abord sur le doigté (droite et gauche, accent, pied). Peut-être que vous serez plus à l’aise en plaçant le pied avant de placer l’accent. Faites des essais et prenez le chemin le plus facile (figure 6). Une fois que vous êtes à l’aise, vous pouvez orchestrer le jeu aux mains, c’est-à-dire l’étendre sur d’autres éléments de la batterie. Ne négligez pas le travail des accents à la main gauche, ce qui est utile dans bien des cas et va libérer votre indépendance (figure 7).

Figure 6 : Travail au pad, en chantant l’accent et le pied.
Tempo : 90 battements par minute.
Figure 7 : Travail au pad orchestré, avec accent à la main gauche.
Tempo : 90 battements par minute.
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