Repère :

Mon cinéma : premier trimestre 2014.

Avis sur les films vus au cinéma entre janvier et mars 2014.

J’ai aimé…

Abus de faiblesse
Film français de Catherine Breillat.
Le film vaut avant tout pour Isabelle Huppert et Kool Shen : elle est sidérante, par la maîtrise de son corps et par ses aggressions soudaines. Il est tout à fait convaincant, par son ambiguïté (un faux dur — ce qu’il est d’ailleurs comme rappeur) et le jeu de son regard.
La mise en scène, baroque et intelligente, joue sur les répétitions de séquences et sur le motif du duel (hémiplégie, tons noir/blanc, « masculin »/« féminin », etc.)
Le Sens de l’humour
Film français de Marilyne Canto.
Le premier long métrage de Canto est sensible sans être mièvre, très juste dans sa description de la vie affective d’une femme. Sa mise en scène est intelligente, et les trois acteurs principaux sont au diapason.
Tel père, tel fils
Film japonais de Hirokazu Koreeda.
Un couple étriqué à l’image sociale parfaite apprend que leur jeune fils a été échangé à la naissance avec un autre, d’une famille moyenne et fruste. Les liens d’amour seront-ils plus forts que les liens du sang ?
Une direction d’acteurs (notamment les enfants) et une mise en scène excellentes, au service d’un scénario riche sans être complet. Brillant, drôle et émouvant.
Tonnerre
Film français de Guillaume Brac.
Un drôle de drame, à la fois thriller et conte, très bien mis en scène. La caution apportée par le film au comportement macho du rocker peut gêner. En tout cas, les acteurs Vincent Macaigne, Solène Rigot et Bernard Ménez sont excellents.
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J’ai moins aimé…

Her
Film étasunien de Spike Jonze.
Je ne sais pas quoi dire : la mise en scène est surfaite (on croirait une publicité Apple) mais cohérente avec l’univers du film, sans doute visionnaire. Le scénario est intelligent, mais sentimentaliste et cynique. Je retrouve le goût pour la psychanalyse de Dans la peau de John Malkovich, mais j’attendais du corps et de la matière.
Il me restera quelques séquences géniales — l’installation du système d’exploitation, la prostituée, le personnage de jeu vidéo (réalisé par David O’Reilly !) — et les excellentes prestations de Joaquin Phoenix et Scarlett Johansson. Il me restera aussi cette question : qui est (ou peut-être, qui sont) Her ?
Patéma et le monde inversé
Film japonais de Yasuhiro Yoshiura.
Ce Patéma est plein de défauts : personnages creux et archétypaux, péripéties convenues et parfois illogiques, sentimentalisme, musique fatiguante… L’animation, très bien faite (en particulier lors des séquences d’action), souffre d’effets gratuits et d’un manque d’originalité.
Il reste au film l’idée des mondes inversés, géniale et cohérente de bout en bout, mais pas assez exploitée malheureusement.
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Note : vous pouvez voir et .

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